COMMUNIQUE DE PRESSE:
Journée des Familles d’accueil au Bois du Cazier
Plus de 2000 personnes – enfants accueillis et familles d’accueil – étaient réunies ce dimanche au Bois du Cazier, où elles ont pu profiter d’une journée festive et culturelle ensoleillée, à l’invitation de Rachid Madrane, Ministre de l’Aide à la Jeunesse à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, environ 6.500 enfants sont hébergés ailleurs que chez leurs parents dans le cadre d’une prise en charge par le secteur de l’Aide à la jeunesse, en raison des difficultés que connaissent le jeune et/ou ses parents sur le plan social, psychologique et matériel. Parmi eux, environ 3.500 enfants vivent en famille d’accueil: trois quarts dans leur famille élargie et un quart dans une famille d’accueil dite « externe ».
Ce dimanche, le Ministre Rachid Madrane a tenu à mettre en valeur le rôle important que jouent ces dernières auprès de ces enfants et à les remercier pour leur engagement personnel et citoyen auprès des enfants.
Il a donc convié les enfants et leurs familles d’accueil à une journée de détente au Bois du Cazier, organisée en collaboration avec l’Administration de l’Aide à la Jeunesse et la Fédération des Services de Placement Familial.
Dès sa prise de fonction, le Ministre avait dit son intention de faire de l’accueil familial une de ses priorités. La demande de prise en charge en famille d’accueil est importante et les familles prêtes à s’engager dans cette belle aventure humaine manquent, parce que cette démarche est encore insuffisamment connue.
Le Ministre s’est donc attelé à mieux faire connaître l’accueil familial et a lancé, en partenariat avec la Fédération des services de placement familial, une grande campagne de sensibilisation et de recrutement pour rappeler que cette aventure est ouverte à tous.
La campagne, qui se déclinait en différents formats (spots télés, dépliants, affiches, site Internet, page Facebook), a permis d’augmenter sensiblement le nombre de personnes qui prennent contact avec l’un des 17 services de placement familial en Fédération Wallonie-Bruxelles pour se porter candidates à l’accueil, ainsi que le nombre de procédures de sélection entamées.
Quelques chiffres :
En 2016, près de 690 personnes se sont adressées aux services de placement familial. A titre de comparaison, 326 personnes se sont adressées pour des demandes d’infos et de candidatures sur l’ensemble de l’année 2014.
Parmi ces personnes, 150 familles candidates se sont engagées dans le processus de sélection : à la fin de l’année, 79 d’entre elles ont pu accueillir un enfant, tandis que 71 finalisaient le processus de sélection. A titre de comparaison, 45 candidatures ont été retenues sur l’ensemble de l’année 2014.
Pour les 8 premiers mois de 2017, cette évolution à la hausse se poursuit : depuis le 1er janvier 2017, 545 personnes se sont adressés aux services de placement familial. 183 candidatures ont été examinées ou sont en cours d’examen : 67 d’entre elles ont déjà été retenues, et un nombre quasiment égal sont engagées dans la sélection.
« Cette augmentation significative va dans le bon sens, se réjouit Rachid Madrane, mais nous devons poursuivre l’information et la sensibilisation vers le grand public afin de pouvoir atteindre notre objectif de recruter chaque année 100 à 150 nouvelles familles, pour aller au-delà du simple remplacement des familles qui quittent le processus chaque année, qui impose de trouver une cinquantaine de nouvelles familles. Lors de l’élaboration du budget 2017 de la Fédération Wallonie-Bruxelles, j’ai pu obtenir que des moyens soient dégagés pour financer une douzaine de prises en charge supplémentaires en famille d’accueil d’urgence. Etant donné les chiffres encourageants en termes de sélection de nouvelles familles d’accueil, je compte demander, dans le cadre du conclave budgétaire pour 2018, les moyens nécessaires pour permettre aux services d’encadrer une centaine de situations supplémentaires.»
« Par ailleurs, je compte sortir bientôt du système d’intervention financière actuel qui voyait les familles recevoir une indemnité dont était déduite ultérieurement les allocations familiales perçues par la famille d’accueil selon un calcul assez complexe. A l’avenir, les familles recevront un montant forfaitaire, adapté à l’âge de l’enfant, qui sera versé une fois pour toute aux familles indépendamment des allocations familiales
».
« On ne devient évidemment pas famille d’accueil du jour au lendemain, conclut Rachid Madrane. C’est une mission exigeante. Mais c’est surtout un geste de solidarité fort, avec un enfant en difficulté, avec une famille qui est dans une période où elle a besoin d’aide. Je veux sincèrement remercier tous ceux qui se lancent dans cette belle aventure, et convaincre des gens de tout profil à s’engager eux aussi. Nous avons vraiment besoin d’eux. »